Dès 7 ans

L’edelweiss se voit depuis la ville, si tant est que le visiteur lève les yeux vers la Bastille. Une fleur monumentale aux pétales blancs et au cœur jaune a éclos sur le toit du musée Dauphinois à Grenoble.

Cette fleur est l’une des installations artistiques développées spécialement par l’artiste finlandaise Kaarina Kaikkonen au musée Dauphinois dans une exposition temporaire intitulée « J’aimerais tant éclore » présentée jusqu’au 1er septembre 2025. « J’espère que les Grenoblois aimeront mon œuvre et qu’elle leur procurera de la fierté », souligne avec malice l’artiste.

Kaarina Kaikkonen ? Ses premières œuvres ont été montrées au musée Hébert à La Tronche (lire le journal Minizou n° 87). L’artiste a été invitée par les musées départementaux à investir deux autres lieux : le musée Dauphinois donc et le musée archéologique Saint-Laurent à Grenoble avec « Mes oiseaux de passage » présentée jusqu’au 21 septembre 2025. « Je n’avais jamais exposé dans un tel lieu, chargé de 2000 ans d’histoire, dit-elle émue. Est-ce pour cela que la première œuvre vue par le promeneur sont ces « ailes » géantes – en chemises d’homme- déployées autour du bâtiment, « pour le protéger », explique-t-elle  ? Partout ici, les chemises suspendues invitent à se souvenir des âmes inhumées sur le site.

Marquée par le décès de son père alors qu’elle était enfant, Kaarina Kaikkonen utilise des chemises d’homme usagées pour ses œuvres éphémères. Ici, les lieux ont poussé l’artiste à utiliser de petites robes de petites filles, une robe de mariée, des layettes… Toujours, elle interroge le passage du temps, les liens invisibles qui nous unissent, les transmissions, les souvenirs… « Quand vous perdez vos parents, vous vous sentez perdus. Puis la vie se transforme, nous nous adaptons ». Ses œuvres curieuses et légères sont pleines de souvenirs à la recherche de l’avenir.

Visites guidées et ateliers autour de l’exposition sont organisés pendant toute la durée de l’exposition temporaire.

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